Parfois, il n'est pas question de réfléchir. D'intellectualiser quoi que ce soit ou de chercher le pourquoi du comment. Non, il est existe des moments où il s'agit juste de lâcher la Bête tapis tout au fond des recoins les plus noirs de son âme dans un déchaînement de fureur et de la laisser ravager sans discernement tout ce qui se trouve à sa portée. Pas de quartier, pas de pitié, pas de remords. Seulement les yeux illuminés d'un éclat où se mêle folie et passion avec le goût ferreux si particulier du sang qui vous emplie la bouche, un rictus malsain vissé sur le visage. Passage à tabac, phalanges qui craquent, cerveau parcouru d’électro-chocs de Haine, violence et insanité. Le tout bercé par une petite musique douce. Enfin, douce... Pas tant que ça, mais dans ce genre de moment...
Le dernier album de The Gates Of Slumber, “Wretch”, est typiquement ce qui résonnera à vos oreilles. Bien sûr, il y a aura quelques minutes d’accalmie, quand vous regarderez le tas de cadavres qui jonchent le sol à vos pieds - la satisfaction du travail bien fait parcourant chaque fibre de votre corps (cf le titre “Castle Of The Devil”) - mais ce ne sera qu’un bref instant de calme avant que la tempête de fureur destructrice ne reprenne de plus belle. A la fois lent et lourd comme une masse d’arme qui vient s’abbatre pour fracasser la fontanelle d’un quidam et épique comme un conte nordique sur les Berzerker, The Gates Of Slumber vient de composer une bande son idéal pour ce que le 20ème siècle a appelé un épisode psychotique grave, concept immortalisé par Charles Starkweather dans les années 60. Et aussi, accessoirement, pour passer une bonne petite soirée avec ses amis à boire des bières. A vous de choisir.
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