mercredi 1 septembre 2010
OUVERTURE BOUTIQUE MUSIC FEAR SATAN
"Après 6 ans d'existence sur internet, musicfearsatan ouvre un magasin à Paris (dans le 9eme arrondissement) au 28 rue rodier (metro anvers), la boutique ouvrira ses portes pour la première fois le mardi 7 septembre 2010 apres une soirée d'inauguration le lundi 6 septembre 2010 dès 19h."
Ca, c'est le texte officiel qui annonce l'excellente nouvelle : l'ouverture d'un nouveau disquaire indépendant à Paris. Enfin, nouveau... Et pas n'importe quel disquaire non plus...
MUSIC FEAR SATAN OUVRE UNE BOUTIQUE À PARIS!!!
En quelque année, Nicolas, l'homme aux manettes, a réussi se composer un catalogue de titres distribués impressionnant et pourvoie vos besoins de galettes avec précision dans le conseil, pugnacité dans la satisfaction des demandes - toujours "le" contact pour vous dégoter "le" vinyle que vous voulez absolument - et une politique tarifaire qui ne peut porter que le terme d'honnête. Le seul coup de massue derrière les oreilles que vous pouvez recevoir en passant chez Music Fear Satan, c'est celui que vous allez vous mettre tout seul à force de rajouter des disques dans la pile plus que conséquente que vous avez déjà sous le bras. Sans oublier que Nicolas a aussi créé et développé son label et qu'il compte déjà Year Of No Light, HKY et Accross Tundras dans son catalogue, pour n'en citer que quelqu'uns.
Vous rajoutez CD, DVD, tee-shirt pour satisfaire les goûts de tout le monde et vous obtenez un vrai disquaire comme il se doit de l'être : un artisan, au sens le plus noble du terme.
Que vous soyez accro du vinyle ou néophyte, Nicolas remplie toujours son métier - oui, monsieur, disquaire, c'est un métier - et vous conseille comme peu en sont capables. Appartenant moi-même à la catégorie des accros, phase terminale, j'ai assez d'expériences pour vous le garantir sur facture. (en cas de réclamation, contacter le service client à l'adresse suivante : Vincent Duke, 666, boulevard de la Mort, appartement 69, code postal : THC-LSD, Montréal, Québec)
Alors au lieu d'aller filer votre pognon durement gagné, volé ou encore envoyé par l'assurance chomage à des pourvoyeurs de charognes comme les Fnac, Virgin et autres grosses chaînes de distribution de produits culturels, vous savez où vous devez acheter vos disques.
www.myspace.com/musicfearsatanlabel
www.musicfearsatan.com
Ci-dessous une interview de Nicolas, réalisée en octobre 2007 et parue alors dans un magazine qui ne vous paie pas mais qui se permet en revanche de modifier vos articles sans vous en parler au préalable.
Certains passages résonnent dans le présent...
MUSIC FEAR SATAN, INTERVIEW.
Que je sois bien clair, je n'ai pas d'action chez Music Fear Satan et cet article n'est en aucun cas de la condescendance ou une publicité déguisée. C'est en entretien avec un passionné de musiques qui permet à d'autres personnes toutes autant passionnées d'assouvir leurs « besoins » en galettes et autres supports, un disquaire à l'ancienne qui, même s'il n'a pas de magasin physique, sait vous apporter conseils et se bouger pour trouver la petite merveille que vous souhaitez ajouter à vôtre collection. Un Vrai disquaire.
VD : Une petite présentation ?
MFS : Je m'appelle Nicolas, trente ans.
VD : Et tu es le « big boss » de Music Fear Satan ?
MFS : Oui... Mais j'ai d'abord créé un site qui s'appelait www.e-vinyl.com, il y a trois ans presque jour pour jour. Et depuis six mois, le site a changé de nom, puisque je me suis mis à vendre d'autres choses que des vinyles : cds, tee shirts, dvds, accessoires (ndr : par « accessoires », il faut entendre pochettes pour les disques et magazines, dont nôtre cher Noise ; pour les bracelets à clous et autres déguisements, passez vôtre chemin).
VD : Toujours principalement rock ?
MFS : Oui. Grosso modo je travaille avec une trentaine de labels rock au sens général du terme (ndr : le nombre a beaucoup augmenté depuis), de l'agressif au calme, en passant par le bizarroïde.
VD : Pourquoi le passage du tout vinyle aux cds et autres ?
MFS : Ça correspond à une professionnalisation. Avant, j'étais en association. Mais maintenant que je gagne un tout petit peu ma vie avec le site, j'ai pris la décision d'élargir mon catalogue, que ce soit plus « sérieux », de mieux travailler avec les labels. Et il y avait aussi une demande de la part des gens pour autre chose que du vinyle.
VD : En parallèle, tu as monté un label qui a lui gardé le nom d'E-vinyl ?
MFS : Oui, la première sortie date d'un an et demi environ. J'ai créé le label pour me faire plaisir, sortir en vinyle des disques que j'aime vraiment, avec des gens que j'apprécie humainement. Normalement, je ne fais que des éditions vinyles d'albums déjà sortis uniquement en cd ; sauf cette année où j'ai fait une compilation avec des groupes français en vinyle accompagné d'un cd.
VD : Tes prochaines sorties?
MFS : Cet été, il y a eu l'album d'Omega Massif, paru chez Radar Swarn pour le cd. Au mois de novembre, je sortirai le premier album de Rosetta (ndr : cd chez Translation Lost il y a deux ans) à l'occasion de leur second album à paraître. Ce sera un double vinyle puisque c'est un disque concept avec une partie, disons rock normal, et une partie ambiant qu'il est possible d'écouter en même temps, en superposition des autres titres. Pour 2008, un split 12 pouces Rosetta / Souvenir's Young America, avec des titres inédits. J'ai d'autres projets en cours avec des groupes français et étrangers, mais rien de précis. Toujours sortir des albums de groupes qui me plaisent, faits par des gens avec qui le courant passe bien.
VD : A t'écouter, ça a l'air facile de monter son label...
MFS : Comme j'ai mon mailorder derrière, je fais pas mal d'échanges avec d'autres labels. Ce qui est d'ailleurs le cas de presque tous les labels. De toute façon, mes sorties sont un peu « confidentielles », mais ça ne marche pas trop mal, sans en vendre des caisses non plus ! Je ne fais que des éditions limitées à 500 exemplaires, ma meilleure vente étant l'album de Year Of No Light que je vais probablement ré-éditer en 2008.
VD : Tu n'as jamais eu l'intention d'ouvrir une boutique ? Ou le magasin en ligne est la seule alternative « viable » pour un disquaire?
MFS : Il y a 6, 7 ans, un ami m'avait proposé d'ouvrir un magasin, mais très vite, nous nous sommes rendus compte qu'il fallait de gros investissements : beaucoup de risques et peu de chance de réussite à la clef. L'idée du site s'est vite imposée, dans le sens où je pouvais faire ce que je voulais en me disant « on verra bien ce qui se passe ». Aujourd'hui, ça marche plus ou moins bien suivant les mois, c'est tout sauf régulier. Avoir un magasin est encore un projet. Les mois où le site marche bien, je me dis pourquoi pas, et ceux où les ventes sont faibles, j'oublie. Ce serait un plus mais mon objectif principal est que le site marche bien et que les gens soient contents.
VD : Peux tu définir un profil de l'acheteur de disques ?
MFS : Il y a tous les âges déjà, des très jeunes parfois. Ce qui m'étonne d'ailleurs : des jeunes de 14, 16 ans achètent des albums très pointus. Moi, à cet âge, j'écoutais Metallica et Guns And Roses... La plupart des acheteurs ont entre 20 et 30 ans, quelques collectionneurs, et des « vieux » de 30, 40 ans, encore intéressés par la musique actuelle. Beaucoup de profils différents en fait : des curieux, des gens qui achètent des cadeaux d'anniversaire, un peu de tout...
VD : Le site a trois ans, l'idée de boutique remonte encore plus loin... Quelles évolutions as tu constatées en France sur l'accès à la musique?
MFS : C'est assez proche de l'évolution du marché du disque. Le rapport quotidien des gens à la musique a changé, ils en écoutent beaucoup mais achètent moins de disques. En regardant mes ventes, je dirais qu'ils restent encore des passionnés. Il y a aussi un fort phénomène de « sectorisation », les gens sont moins ouverts et ne s'intéressent qu'à certains labels ou groupes. C'est surtout vrai pour la France, moins marqué à l'étranger. Une sorte de fétichisme... Mais je le redis, il reste des personnes curieuses. En résumé, les gens achètent moins, mais peut-être mieux, ils savent vraiment pourquoi ils achètent tel ou tel album. Le marché est encore en mutation et je ne suis pas pessimiste de nature ; je verrai bien ce qu'il se passera. Le plus important, c'est que j'aimerai toujours la musique.
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